Epictura - Le Blog

Graphisme & photographie

Vendre ses images sur internet

INTRODUCTION

Les évolutions technologiques des dernières années ont bouleversés le marché de la photographie dans de nombreux domaines, avec aujourd’hui des délais entre la prise de vue et la publication des images réduits de manière considérable.
Lors des derniers jeux olympiques de Pékin, les technologies de communication haut débit ont permis aux éditeurs de presse de publier des images d’épreuves sportives expédiés par leurs photographes sur le terrain, quelques minutes seulement après l’exploit. On parle presque de direct.

Les technologies de prise de vue numérique et de traitement d’images sont devenues abordables pour tous.
Internet permet de vendre ses images de manière quasi immédiate. L’explosion de la capacité des disques dur permet le stockage et l’archivage d’un nombre quasi illimité de fichiers haute définition.

Ainsi le coût de prise de vue, de distribution et de diffusion des photographies n’ayant jamais été aussi bas, il est désormais possible pour n’importe quel photographe de pénétrer cet énorme marché avec un petit budget pour peu qu’il est à proposer aux acteurs de ce marchz des photos pertinentes et de bonne qualité, ce qui est aujourd’hui relativement abordable avec du matzriel numérique à moins de 1000 euros.

Nous verrons plus loin qui sont les acteurs du marché de la photographie, comment les contacter et leur vendre ses photos ainsi que le type de photos qu’ils achètent et à quel prix. Au jour de la mondialisation, avec un réseau planétaire d’utilisateur d’images facilement abordable, quasiment tous les sujets et tous les styles peuvent trouver acquéreur.

LE MARCHE DE LA PHOTOGRAPHIE

Le marché de la photo est en très forte croissance et les acheteurs d’images n’ont jamais été aussi nombreux dans quasiment tous les pays et plus particulièrement dans les pays émergent. Il est donc désormais relativement facile de vendre ses images.

Le chiffre d’affaire globale des ventes de droits d’exploitation de photos, rémunération des photographes salariés non-incluse est estimé à 4,8 milliard d’euros. Environ 40% de ce montant représente le marché des banqueé d’images et agences de presse et 60% représente la prise de vue à la demande et les achats directs. Les agences photos, marché le plus abordable pour les photographes indépendanté sans clientèle établie cumulent un chiffre d’affaire mondial de près 2 milliards d’euro.

La France représente àelle seule environ 6% de ce marché, c’est à dire 120 million d’euros pour les agences et 170 million pour les commandes directes.

Les agences de communication et publicitaires se fournissent principalement chez les banques d’images et représente environ 40% de leur chiffre d’affaire, le deuxième marché se trouve dans la presse et l’éditions puis viennent ensuite les administrations et enfin les entreprises qui communiquent directement sans passer par un prestataire pour leur production de support de communication.

Les commandes directes sont générées par les relations clients-photographes et issus du marché traditionnel de l’achat de photos ou de prestation de prises de vue en studio ou en extérieur. Elles englobent les entreprises, la presse, l’édition, les administration & collectivités locales. De plus en plus ces acheteurs d’images parcourent les sites internet à la recherche de photographes de proximités ou de photographes spécialisés dans leur marché niche. Il est donc impératif pour tout photographe qui désire vendre ses images de se constituer un portfolio en ligne et de le rendre visible. Nous verrons cela en détail un plus loin.

LES RESEAUX DE DISTRIBUTION

Pour un photographe indépendant qui cherche à vendre ses images, il existe 3 vecteurs de distribution principaux.

Les banques d’images

Il est relativement facile de vendre ses photos dans une voir plusieurs banques d’images en France et à l’international. Beaucoup de ces banques d’images ont un marché et une clientèle établie avec un volume de vente conséquent. On peut donc espérer des revenus relativement rapide de ce type de distribution.
La rémunération par photo vendue sera plus faible que pour la vente directe puisque l’agence déduira sa commission pour chaque vente: de 30% à 70% selon la taille de l’agence, sa notoriété et bien sur la qualité des photos. Par contre le volume sera bien supérieur aux autre modes de distribution.

Le portfolio internet et sa visibilité

Se constituer un portfolio ou book de ses meilleures productions d’images est la première démarche pour un photographe. que vous contactiez une agence photo ou démarchiez pour de la vente directe vous devrez présenter vos images de la manière la plus flatteuse. Celui-ci devra être constitué d’un échantillon de vos plus belle photos, être varié, conséquent (au mois une trentaine d’images) et vous représenter en temps que photographe. Vous avez obligatoirement des atouts supérieurs à tout autre photographe de part votre situation géographique et votre accès à des thèmatiques particulières, des secteurs d’activités alternatifs, cela cumulé à votre propre style créatif. N’oubliez jamais que désormais le marché pour tout photographe présent sur la toile est mondial, vous trouverez obligatoirement acquéreur du moment que votre portfolio et rendu visible au plus grand nombre. Pour cela il vous suffira d’appliquer les règles de base du marketing internet que nous allons développer ci-dessous.

Vous trouverez plus bas les sites internet qui offre des portfolios en ligne du plus simple au plus développé, du gratuit au coût mensuel par volume d’images en ligne. Vous pouvez sur certains sites poster des centaines ou milliers de photos et constituer votre propre banque d’images en ligne. Certain site vous proposent même des solutions de paiement en ligne avec téléchargement des images par vos client. Si vous avez un budget mensuel à investir c’est une solution qui peut s’avérer rentable, mais attention il vous faudra communiquer votre collection d’images de manière intensive pour rentrer dans vos frais.

Le marketing et la vente directe

Vecteur plus traditionnel que les deux précédents, le marketing n’est pas indispensable mais nécessaire pour accélérer le processus de vente de ses images. Il existe de nombreuses stratégies de communication dont la moins coûteuse est le référencement et la communication de son portfolio par prise de contact personnel. Le référencement d’un site ou d’un portfolio d’images en ligne est un travail de longue haleine mais qui ne vous coûtera que votre temps et s’avèrera être un véritable atout dans votre stratégie de communication. Plus le nombre de visiteurs ira croissant, plus votre portfolio sera visible, plus vos chances de trouver des clients sérieux et régulier vont s’installer durablement.
Voir plus bas les sites qui vous permettent de référencer votre portfolio d’images gratuitement et d’autre pour des budget allant de 20 à 200 euros.

Le marketing pour un photographe indépendant ne s’arrête pas à la mise en ligne et au référencement de son portfolio, Il existe de nombreux canaux de distribution en ligne et en marketing direct. La deuxième étape après avoir mis en ligne ses meilleurs images et commencer son référencement est de contacter directement les acheteurs d’images de votre région ou de votre secteur d’activité pour leur envoyer votre portfolio et leur vendre vos images.

La prise de contact devra se faire de préférence par téléphone, il est donc nécessaire de bien préparer son speech: Se présenter en temps que photographe, définir ses qualités et spécialités de prise de vue et mettre en évidence le lien entre le secteur d’activité ou le secteur géographique ou les deux sur lequel le prospect communique et les images que vous compter lui présenter. Il est rare qu’un acheteur d’images refuse de recevoir votre book si le sujet photographié est en rapport avec votre spécialité. De plus vous pouvez très bien vous retrouver être la perle rare par votre style différent et qui subjectivement plaira à tel ou tel client ou même être une affaire par rapport au prix élevé que facturent les photographes actuellement utilisés par le prospect.

Lors de la conversation vous pouvez aussi vous engager sur des tarifs ou du moins entamer une discussion sur ce sujet, cela vous permettra de calculer un revenu potentiel sur ce prospect et de savoir s’il y a bien un budget sérieux pour de la photo.
La conversation n’a pas besoin d’être très longue, n’essayez pas de vous vendre mais seulement de vous présenter à titre d’information, donc soyez informatifs. Je photographie principalement des vignobles en Gironde depuis x années, je fais des reportages sur les sources d’énergies renouvelables… Sera bien plus percutant pour une personne communiquant sur ces secteurs d’activités que « Je suis photographe, j’ai travaillé pour tel client… »

Le but de cet entretien n’est pas de vendre ses images, mais avant tout d’obtenir l’adresse et le nom de la personne à qui vous allez adresser votre portfolio, soit par mail soit par courrier et de vous constituer un fichier pour vos envois ultérieur d’images. L’envoi d’information sur les mises à jours de votre portfolio par mail ne coûte quasiment rien sauf votre temps et votre abonnement ADSL. Continuez à produire des images, c’est votre métier et surtout vos clients et prospect vous saurons actif sur leur secteur tout en vous donnant l’occasion de communiquer régulièrement sur vos travaux.

Un portfolio papier ne coûte plus très cher non plus et aura beaucoup d’impact puisque qu’il a plus de chances de rester en vue sur le bureau du destinataire. Le mail une fois fermé s’efface rapidement de la mémoire, c’est pour cela qu’il est important d’en envoyer régulièrement à vos clients et prospect. Ca n’est pas du spam, vous avez préalablement obtenu l’adresse de la personne et de plus c’est une prospection ou un contact professionnel.

Le coût d’impression d’une plaquette de présentation de vos travaux va de quelques dizaines à quelques centaines d’euros selon que vous optez pour une impression jet d’encre avec quelques dizaines de copies ou pour une impression quadri 4 ou 8 pages sur papier glacé de quelques centaines d’exemplaires. A ce budget s’ajoutera le coût des enveloppes et des timbres.

L’investissement dans ce type de campagne de marketing direct, que ce soit de 100 ou 1000 euros doit être construite de manière stratégique: choix des destinataire en rapport avec notre produit + qualification téléphonique préalable + envoi des plaquettes au moment opportun + relance téléphonique quelques jours après l’envoi. Il est donc préférable d’envoyer progressivement ses plaquettes pour se ménager le temps de relancer chaque client ou prospect.

La conversation de relance est la plus importante il est donc impératif de bien préparer son scénario, d’anticiper toutes les questions possibles de son interlocuteur et de lui laisser une impression durable. A ce stade, cet interlocuteur vous connaît déjà bien. Vous avez eu un entretien préalable durant lequel vous êtes présenté vous-même et avez présenté vos travaux et votre savoir faire. Il a ensuite reçu soit par mail soit par courrier votre portfolio et s’il est acheteur ou utilisateur d’images, il y a très peu de chance qu’il ne l’est pas au moins parcouru. Enfin il se trouve en communication avec vous quelques temps après.
S’il est intéressé, il aura sûrement des question précises auquel vous devrez répondre sur votre disponibilité éventuelle pour des travaux de commande, vos tarifs de cession de droits d’exploitation, les thèmes que vous couvrez, les tailles de vos fichiers d’images, le type de photos que vous pouvez produire, les délais…
Renseignement-vous de votre coté sur ses besoins, le type d’images qu’il recherche, à quelle fréquence, pour quel genre de publication. Cela va vous permettre au fur et à mesure de vos différents entretiens de mesurer les besoins de vos clients de cerner les thématiques les plus recherchées ainsi que les lacunes de vos concurrents et de construite une offre qui réponde le plus possible à la demande.

En résumé, prospecter et se constituer une base de client, définir leurs besoins et leurs attitudes d’achat et leur communiquer une offre intelligible sont les bases de toute action marketing et sont applicables à la vente de photographies de manière très simple avec un budget raisonnable et porteront leurs fruit.
Plusieurs autres actions marketing sont possibles, vous les trouverez dans tout ouvrage générique sur les techniques de vente et de marketing, en grande partie elle seront applicable à votre secteur d’activité.

Plus spécifique à la vente de ses images, pensez aussi à exposer vos photos dans des galeries, salons événementiels, restaurant branchés de votre ville ou quartier, au don d’images en échange de visibilité à des associations ou organisateurs d’événements culturels… Et toute autre action qui pourra contribuer à communiquer votre marque, c’est à dire votre nom.

LES ACHETEURS D’IMAGES

Agences de communications

Comme nous l’avons vu au chapitre 2, les agences de communication et de publicité constituent la première force d’achat de droits d’exploitation au monde devant le secteur de l’édition. Nous parlons ici de chiffre d’affaire et non de quantité d’images. En France plus de 15000 entreprises de ce secteur achètent régulièrement des photos en droit-géré et en libre de droits aux banque d’images et photographes indépendants pour un montant estimé à environ 120 millions d’euros.

Pour un photographe se marché peut être abordé de deux façons, placer ses photos dans une banque d’images qui les vendra principalement aux agences de communication mais aussi à leur autres clients et/ou contacter ces agences pour leur proposer directement ses photos.

D’un point de vue stratégique et à moins de travailler sur des sujets ou des lieux que très peu de photographes peuvent aborder, il est préférable de laisser le soin aux banques d’images d’exercer l’activité qui est la leur, c’est à dire la vente de photos et de se consacrer à son travail de prise de vue afin de se constituer un catalogue de haute qualité et produire des nouvelles images de façon régulière.

Le premier réflexe pour une agence de communication sera de visiter la base de donnée d’une banque d’images en ligne avec ses quelques millions voir dizaines de millions de visuels indexés par mot-clé et consultables en quelques minutes. Il suffira au créatif de télécharger les images pour constituer ses maquettes qu’il expédiera le jour même à son client. L’agence ayant un compte chez la plupart de ces banques d’images, une fois approuvée par le client l’images sera re-téléchargée en haute définition en quelques instants par le créatif et expédiée en production. Un workflow simplifié, rapide, efficace qui a fait le succès de ces banques d’images auprès des agences créatives et que peu de photographes peuvent envisager.

Le photographe intervient soit lorsque le visuel recherché par l’agence n’est pas trouvable en photothèque en général parce que le sujet est trop spécifique, soit lorsque le client de l’agence demande une exclusivité totale sur l’image. Le coût demandé par la banque d’images pour retirer définitivement un visuel de son catalogue sera en général trop élevé.

Il est donc opportun, si vous êtes un photographe spécialisé dans un secteur peu abordable ou un style très particulier de vous faire connaître aux agences de communication, sans toutefois y dépenser trop de moyens. Il existe des agences spécialisées dans le tourisme, la santé, le services et les nouvelles technologies, c’est aussi une piste. Parallèlement et nous le verrons au chapitre 5, contacter les entreprises qui communiquent dans des secteurs niches sera une démarche toute aussi rentable.

Presse, média, édition

Deuxième base de client des agences de communication et premier acheteur en transaction directe avec les photographes, nous avons regroupé ces secteurs d’activité parce qu’ils opèrent sur le même mode. Que ce soit la presse ou l’édition ces clients sont généralement spécialisé et développent des relations durables avec leurs fournisseurs d’images.
L’approche pour un photographe est donc de recenser les éditeurs de livres et de magazines web et print et de les classifier selon leur thématique et leur marché: sport, santé, tourisme, maison, économie…

Vous trouverez plus bas des banques d’images spécialisées auprès desquels les éditeurs se fournissent. Une bonne stratégie pour le photographe spécialisé est d’utiliser ces deux canaux de distribution, la vente directe à la presse et l’édition et parallèlement de fournir sur ces mêmes thématiques des photos aux banques d’images. Développer une relation durable avec des éditeurs peut s’avérer très rentable sur le long terme, d’autant que travaillant sur les mêmes sujets, le photographe en visuel, l’éditeur en éditorial, des relations personnelles peuvent s’installer très rapidement et des travaux de commandes voir le jour.

L’approche est celle présentée au chapitre 3 sur la vente directe, l’envoi du portfolio et le contact direct sera votre meilleur plan d’attaque. Si par exemple vous aimez et pratiquez un sport, spécialisez-vous dans cette discipline et toutes celle qui s’y rattache, soyez présent lors des manifestations, compétitions… Montrez-vous, documentez-vous… Et surtout produisez des image par centaines, par milliers, de tous points de vue et de toutes lumières.
Cataloguez, sauvegardez sur DVD et mettez en ligne ce que vous avez de meilleur. Re-communiquez sur vos mises à jours encore et encore, la prise de vue en numérique, le traitement de vos images, le catalogage et la mise en ligne ne vous coûtera que votre temps et vos déplacements éventuels.
La vente de vos photos rentabilisera largement ce temps. Soyez une entreprise à produire des images pour vos clients et prospect, vous serez perçu comme une agence plus qu’un individu, donc plus à même de satisfaire leur demande.

Pour résumer, se spécialiser dans un domaine particulier est aujourd’hui la meilleur stratégie pour rentabiliser sa production d’images. Les gains sont multiples pour le photographe:
Approfondissement de ses connaissance du domaine ou du terrain (sujet) qui débouchera sur une optimisation de son travail, qualitativement et quantitativement.
Articulation d’une vision globale des acteurs de ce domaine (marché), des médias qui en parlent et des agences qui en font la communication ainsi que des évènements et manifestations publiques s’y rapportant.
Dernier gain et non des moindres, se faire connaître en développant un réseau de partenaires et clients qui auront le même centre d’intérêt. Le plus populaire et le plus redoutable des phénomènes marketing va peu à peu monter en puissance: Le bouche à oreille.

Administrations et collectivités locales

Ce marché est le plus classique et fonctionne de manière relativement similaire au secteur de la presse et de l’édition. La différence principale porte sur les sujets de communication et le processus administratif de commande. L’administration en général communique sur ses activités: Social, sécurité, logement, famille, économie, santé…
Les collectivités locale communiquent aussi sur ces thèmes lorsqu’elles en ont la gestion au niveau local mais aussi et surtout sur l’aménagement du territoire, son économie et la promotion de leur région, département ou commune. Deux types d’images sont alors recherchées, les photos thématiques et les photos régionales.

Se construire une base de photographies sur sa région et progressivement élargir sur les activités culturelles, sociales et économique locales sans pour autant se disperser sera sans doute la meilleur stratégie pour un photographe implanté en province. La spécificité sera alors similaire à une celle de la stratégie thématique pour devenir une stratégie régionale.

Les régions sont riches en sujets à traiter et l’on peut y produire toutes sortes d’images: Génériques, thématiques ou régionales mais il est important, même s’il on est polyvalent de se présenter avec une singularité. Cela aura pour but de retenir l’attention de son interlocuteur et de lui forger une perception beaucoup plus pointue et identifiable de vos capacités et des travaux qui en résultent. Rien ne vous empêche de changer de casquette en fonction de vos cibles si vous couvrez différents secteurs.

Si l’on se spécialise sur des sujets particuliers comme par exemple l’industrie du bâtiment, les débouchés sont plus restreints vers les administrations mais non négligeables. Pensez aux services communication des ministères et annexes qui traitent du logement, de la défiscalisation sur l’immobilier, des énergies renouvelables, de l’aménagement du territoire… et des conseils régionaux et généraux qui communiquent sur l’économie et le développement régional. Ils produisent tous plusieurs fois par an des journaux, bulletins d’information et animent les rubriques correspondantes de leurs sites internet.

A noter qu’à moins d’être embauché ou lié contractuellement à une administration locale ou nationale ce marché n’est pas suffisant pour bien vivre de ses prises de vue. Néanmoins c’est un supplément de revenu non négligeable, une exposition à grande voir très grande échelle de ses travaux donc un apport important au niveau de la notoriété. Enfin les contacts développé au cours des négociations, commandes, présentations et prises de vues s’il y a lieu sont précieux puisqu’ils évoluent tous dans le secteur de la communication, c’est à dire votre principale cible.

Les PME

Dans leur très grande majorité ces entreprises vont engager un photographe pour une prestation déterminée. Portrait d’entreprise, catalogue produit, publicité sur un produit phare ou toute autre image dont l’exclusivité totale est requise. Le but de cet ouvrage et de présenter les moyens de vendre des photos d’illustration déjà  produites et ne couvre pas la prise de vue en tant que prestation de service.
Toutefois, un nombre de plus en plus important de PME ont recours à la photo d’illustration pour la conception de leur plaquettes de présentation et surtout pour la conception de leur sites internet. Nous avons vu plus haut que pour un photographe spécialisé, les entreprises de son secteur auront un intérêt particulier dans ce type d’image conçues pour une industrie spécifique. De nombreuses images plus génériques peuvent être proposées à ces PME, principalement dans les secteurs du service. Des milliers d’entreprises dans des domaines tels que le sport, l’hôtellerie, la restauration, le transport, l’agriculture, la santé, le bien-être, le tourisme… achètent quotidiennement des images pour leur besoins en communication. Vous pouvez cibler ces PME en contactant leur service marketing pour leur présenter des images ayant rapport à leur domaine d’activité, ils auront forcément un intérêt pour vos travaux à plus ou moins long terme.

LES MARCHES NICHES ET LEURS DEBOUCHES

La photographie régionale

La région est un thème de communication constant que ce soit de la photo de paysages pour le tourisme et la promotion de la région ou des activités économiques, culturelles et sociales. Les acteurs économiques et administratifs ainsi que les organisations non gouvernementales produisent de nombreuses campagnes de communication tout au long de l’année. La presse régionale et souvent très active et de nombreuses maisons d’éditions produisent des ouvrages sur les régions ou sur des thématiques régionales comme la mer, la montagne, la pêche, le tourisme, le patrimoine national… La France reste la première destination touristique de la planète et le monde entier est friand d’images de notre pays. Enfin, la presse nationale produit quotidiennement des articles sur les nombreuses région de France.

Bref, le marché est immense pour un photographe spécialisé dans les images de sa région. Réunir une base de client potentiel pour des photos de région est un peu fastidieux mais c’est un investissement en temps qui sera très largement rentabilisé à moyen terme. Cette base une fois mise en place restera stable et la vente de photos sera régulière. Comme nous l’avons déjà vu plus haut, c’est une spécialité qui vous assura une réputation durable grâce à l’exposition de votre nom dans les différentes publications et campagnes de communication auxquelles vous participerez.

Diversifiez vos prises de vues lors de vos journées en extérieur. Photographiez le patrimoine naturel historique et culturel de votre région ainsi que tout ce qui a trait à l’économie et à la modernité, lors de chaque déplacement. Faites des reportages sur l’industrie, l’agriculture, la vie des entreprises. eg. centrales nucléaires, barrages, éoliennes traitement des eaux, exploitations minières tout comme les exploitations agricoles, l’architecture moderne, les réseaux routiers…

Ne négligez aucun aspect de ce qui à trait à l’homme et à la nature. Ne regardez pas à ce qui est beau ou photogénique, ça n’intéressera personne. Regardez et capturez des images de ce qui concerne l’être humain, son environnement et ses activités quotidiennes. La photographie animalière et de paysage sont des hobbies très honorables mais peu lucratifs.

Mettez vos images en lignes classées par thème avec légendes, imprimez quelques planches et adressez les liens vers votre site à tous vos contacts.
A chaque nouveau reportage refaite un opération de communication, au minimum tous les mois. Puis relancez par téléphone à chaque fois, pour que votre nom se grave petit à petit dans l’esprit de votre client ou futur client. Votre nom sera ainsi associé de manière visuelle et orale à la photographie de votre région et circulera de bouche à oreille dans ce milieu de la presse, de l’édition et de la communication locale.

Vous trouverez plus bas les adresses des acheteurs de photographies en région.

La photographie thématique

Se spécialiser en prise de vue sur une thématique voir une gamme de thématiques c’est se positionner sur un marché niche. Cette stratégie s’applique à de nombreux secteurs autre que celui de la photographie parce que son principale avantage est de se situer sur un marché peu concurrentiel.
Cela permet au photographe sérieux de s’établir durablement et de générer un revenu conséquent sur le long terme. Ce choix ne doit pas être le fruit du hasard mais celui d’une réflexion rationnelle par le photographe sur ses aptitudes et ses opportunités à pénétrer tel ou tel secteur.
Les bases de cette réflexion doivent porter sur les connaissances de ce marché, les contacts, les dispositions à le pénétrer avec du matériel de
prise de vue et enfin mais surtout l’intérêt personnel porté à ce secteur par le photographe. Il va de soit que ce marché doit avoir un minimum de popularité auprès soit du public soit des professionnels de ce secteur. Toutefois, il bon de noter qu’un domaine très populaire sera d’autant plus compétitif pour un photographe et inversement un domaine relativement impopulaire sera très peu photographié donc infiniment plus facile à pénétrer.

Il est donc primordiale dans un second temps de mener une brève étude de marché sur les besoins en images, les publications, les entreprises, la popularité du domaine dans lequel on souhaite se spécialiser, c’est à dire de définir les besoins et la concurrence potentielle sur ce marché.
Dans la majorité des cas, le débouché sera mondial donc même à se spécialiser dans un domaine très pointu, les demandes seront multiples de la part de magazines, éditeurs et entreprises installés sur ces marché niches. L’effet de mode jouera un rôle important au regard des débouché, aujourd’hui tout ce qui se rapporte aux modes de vies alternatifs, au bio, à la médecine douce, aux énergies renouvelables et au retours au valeurs et traditions antérieur au modernisme ont le vent en poupe.

Le thèmes les plus abordés aujourd’hui en images sont le sport, la mode, la beauté, la forme, le voyage, les loisirs… Donc autrement compétitifs, toutefois au sein de ces domaines, résides de nombreux sous-marchés niches qui vont prendre de l’ampleur dans un très proche avenir.
Quelques exemples: le vieillissement et toutes les techniques associées au bien vieillir. Le sport et le handicap. Les pays émergeants comme la chine, l’inde, le brésil… Le pétrole, moteur de notre économie se raréfiant, il va faire couler beaucoup d’encre et de nombreuses images seront nécessaires pour illustrer le bouleversement que son manque va occasionner à notre société. Bien d’autres domaines existent sur lesquels un photographe spécialisé
pourra produire de nombreuses images et les distribuer aux banques d’images, agences de communication, éditeurs, presse et ONG et industriels de ces secteurs.

Il est possible et même recommandé de se placer sur plusieurs secteurs niches, ceux-ci pouvant être associés ou non de manière à optimiser ses revenu.
Si par exemple vous résidez en Languedoc-Roussillon pensez aux productions aquacoles, viticoles, agricoles, 3 domaines phares de votre région dont les images sont utilisées dans le monde entier par de nombreuses entreprises agro-alimentaires, les médias s’y rattachant ainsi que de nombreux organismes de recherches. Pensez de même à proposer ces visuels aux banques d’images, aux acteurs régionaux et aux partenaires locaux gouvernementaux et non-gouvernementaux.

La photographie de presse

Marché très particulier, la presse s’approvisionne généralement chez les agences de presse. Pour générer un revenu conséquent de cette activité, il vous faudra soit travailler pour une de ces agences, soit être géographiquement positionné sur un terrain qui fait régulièrement la une de la presse écrite, soit être extrêmement mobile ou enfin avoir des entrées privilégiées dans les domaines du sport, de la mode, des arts, de la politique, de la jetset… Bref il ne vous faudra que quelques secondes pour déterminer si cette activité vous offre un débouché.

QUESTIONS JURIDIQUES

Le droit international et le droit Français sur la propriété intellectuelle

Le droit géré: C’est la gestion de la rémunération de l’auteur proportionnellement à l’exploitation qui est faite de son oeuvre. C’est la méthode classique et la plus en phase avec le droit Français sur la propriété intellectuelle. Le calcul de la rémunération du photographe est basé sur le cadre dans lequel l’image est publiée : tirage; nombre d’exemplaires;  couverture géographique de la diffusion, durée d’exploitation, position dans la publication s’il s’agit d’un livre ou d’un magazine… ceci étant stipulé dans le contrat de cession de droits d’exploitation entre le diffuseur et le photographe.

Le libre de droits : C’est de loin la méthode de rémunération la plus utilisée aujourd’hui. C’est une cession unique envers un exploitant en contrepartie d’une somme forfaitaire pour le photographe. Le tirage et la durée d’exploitation sont illimité.
Le photographe peut à loisir revendre les droits d’une image à un nombre infini d’exploitant, sachant que l’exploitant ne peut utiliser cette image que pour ses propres production et ne peut pas céder les droits à un tiers. Ce type de cession de droit n’est pas en accord avec le droit Français sur la propriété intellectuelle mais c’est paradoxalement le type de contrat le plus utilisé entre les diffuseurs et les créateurs d’images.

Information juridiques de référence
Union des photographes créateurs: www.upc.fr
Association pour la gestion de la sécurité sociale des auteurs: www.agessa.org

PHOTOGRAPHIER POUR LES BANQUES D’IMAGES

Les sujets qui vendent

Les banques d’images sauf pour celles qui se sont spécialisées dans une thématique particulière vendent des images génériques sur des sujets variés. Ce sont des images d’illustration utilisées comme support visuel par les agences de communication et comme illustration d’articles par la presse et l’édition. Les thématiques les plus vendues sont celles que vous retrouvez les plus fréquemment dans les campagnes publicitaires nationales des grandes et moyennes entreprises et dans les magazines de lifestyle vendus en kiosque. Réunion de travail, portraits d’hommes et de femmes d’affaires, santé, beauté, famille, loisirs… Tout ce qui touche à notre société et à l’humain.
Ensuite viennent d’autre sujets comme le tourisme, le sport, l’industrie… Sujets moins traités dans la communication mais plus présent en éditorial. Les sujets de plus en plus demandés c’est à dire en forte croissance sont ceux qui touchent aux nouvelles technologies, à l’écologie, aux hommes (par opposition à la femme), à la détente (zen, relaxation, bien être…) à  l’économie.

Formats et résolutions d’images

Pour fournir vos fichiers aux banque d’images, assurez-vous de posséder des images de haute qualité technique (sans défaut de pixelisation) et de taille minimale de 50Mo/300dpi. Vous pouvez fournir des fichiers en format JPG en RVB à condition que la compression soit minimale. Enfin lors de votre sauvegarde sur Photoshop n’oubliez pas d’inclure un profil de couleur Abobe (RGB) 98 pour que le fichier soit calibrée lors de son exploitation par l’imprimeur.

Métadata, description et mot-clés:

Lors de la mise en ligne de vos photos, les banques d’images vous demanderons la liste des mot-clés associés à chacune d’elles. Elles ne feront pas ce travail pour vous bien qu’il soit absolument indispensable pour que vos photos puissent être présentent dans leur moteur de recherche. C’est un travail fastidieux mais sans lequel vos photos n’auront aucune visibilité et ne pourront donc pas être vendues. Elargissez le plus possible autour du thème de votre image, décrivez chaque aspect de son contenu sans oublier le concepts et ambiances associés (humour, joie, réussite, chagrin, solitude…)

Rémunération

Il n’y a pas de règle en matière de rémunération des photographes par les banques d’images. Lisez donc précautionneusement votre contrat et n’ayez crainte de négocier chaque terme. Les commissions varient de 30% à 70% ne payez aucun droit d’entrée sauf si le contrat stipule une rémunération minimale garantie qui couvrira ces frais d’entrée. Conservez un droit de consultation sur les tarifs de vente de vos images et choisissez le mode d’exploitation (droit-géré ou libre de droit) et faites le mentionner sur le contrat.

APPENDICES & RESSOURCES

Impression de portfolio

Photo Service: www.photoservice.com
Mon Album Photo: www.monalbumphoto.fr
Photo Station: www.photostation.fr
Matisseo: www.matisseo.com
Pixum: www.pixum.fr
Girafoto: www.girafoto.fr
Photoweb: www.photoweb.fr
Extrafilm.fr: smartphoto.fr

Portfolio en ligne – solutions payantes:

Book Photos Pro: www.book-photos-pro.com
Photobis: www.photobis.com

Portfolio en ligne – solutions gratuites

Flickr: www.flickr.com
Fotolog: www.fotolog.com
Kizoa: www.kizoa.fr
Joomeo: www.joomeo.fr
Bookfoto: www.bookfoto.com

Logiciels gratuits de portfolio

Coppermine: www.coppermine-gallery.net
Plogger: www.plogger.org
Igalerie: www.igalerie.org

Référencement – les annuaires photos

Annuart: www.annuart.com
Argus Photo: www.argus-photo.fr
Bepub: http://www.bepub.com/photographie
Boncap: www.boncap.com
La Galerie: www.lagalerie.be
Photovore: www.photovore.fr